vendredi 16 mai 2008

Anecdotes du Village.

J'ai travaillé durant trois ans et demie au Village des Valeurs. Il se passe des choses bizarres là bas. Faut s'attendre à tout. Ils ont même engagé l'affaire bizarre qui voulait être back-up en tant que superviseur des Opérations, c'est tout dire... (ok, c'est pas fin ça, mais bon...)

Ceux qui m'ont vu aller avec l'intercom du Village des Valeurs ont parfois entendu des messages qui ont fait dur...

Étant un ancien, j'aimerais déballer mes préférés :

- Bonjour chers clients, nous acceptons les dons de... de... de... euh... ( le bégaiement provenant du fait que j'avais accroché quelqu'un derrière moi et la surprise y était reliée. )

- Oyé Oyé Bonjour chers clients, c'est maintenant le moment d'annoncer le billet gagnant parmi les billets qui vous ont été remis à l'entrée... Pendant que je fais le tirage, j'aimerais profiter de ce silence religieux pour vous souligner que nous acceptons les dons de vêtements, de meubles, et d'articles ménagers au profit de l'entraide diabétique et que nous disposons d'un service de cueillette à l'auto afin de vous offrir un meilleur service. Et le billet gagnant est donc : tel numéro...

Guillaume ( ancien gérant ) me laissait carte blanche pour ce que je voulais dire dans l'intercom, mais au moment de ce tirage, j'ai senti à la fin qu'il avait hâte que j'aboutisse !

- Votre attention chers clients, ce message s'adresse à l'imb.. individu étant propriétaire d'une voiture de telle marque immatriculée tel numéro. La manière dont vous êtes stationné empêche une dame de quitter le stationnement. Vous êtes prié de venir déplacer votre véhicule immédiatement.

imb.. individu, personne ne m'en a parlé, alors j'ai du le rattraper vraiment bien. J'imagine si je ne l'avais pas repris par exemple, ouffff. La dame était stationnée derrière un autre véhicule comme dans tout stationnement normal. Ce qui n'était pas fort, c'est qu'un troisième s'est installé derrière elle sans se soucier que la voiture était prise en sandwich maintenant par sa faute. Pas fort... Et comme c'était lors de ma dernière journée de travail, au diable la gène et la retenue !

Et comme toutes les niaiseries qu'on peut faire au Village ne s'avouent pas toujours quand on y travaille, eh bien l'heure est maintenant aux aveux :

DIALOGUES

C'est plate qu'il n'y aie pas de miroirs pour voir de quoi j'ai l'air dans ce que j'essaye " Tu manques pas grand chose... "
" Mon dieu, tu as changé de couleur de cheveux " " Ben oui comment tu trouves ça ? " " Spécial " " Tu aimes pas ça " " C'est pas ce que j'ai dit. " Quand une ancienne superviseure de production s'est teint les cheveux une première fois, c'était LAID !

" Jonathan, je sais que tu es dans le jus, mais j'ai de quoi à te dire. C'est fini avec mon chum... " " ah bon, c'est tout? " ( je devais être dans le jus pas mal pour être si insensible... )

Isabelle, tu es en retard de moins quinze minutes. Elle va s'en souvenir, juste avant les présentations officielles avec sa future belle-soeur !

" Il reste 14 400 secondes avant la fin de la journée. " et le traditionnel anagramme de Archive suivait normalement assez vite. 14 400 secondes = 4 heures.

Ce qui m'étonne, les anciens me comprendront, c'est qu'il ne me vient absolument rien en tête en pensant à Mathieu... si il y en a un qu'on avait pris comme souffre-douleur pourtant...

Anyway, il va y avoir plein d'histoires encore. 50 % sur la liqueur? ou n'importe quoi, moi j'en ai que je ne suis pas prêt d'oublier ( Madame Blouin entre autre.... :( ) Mieux vaut en rire.

C'est tu une machine ou il y a quelqu'un
Quand tu réponds au téléphone et que tu te fais poser cette question, tu restes hébeté...

Maudit, y était temps que quelqu'un vienne m'aider, j'te dis, les clients laissent tout traîner, ils nous traitent comme des maudits animaux, ça a pas de bon sens, ils m'écoeurent, j'te dis, tu pourrais pas prendre la relève pour que j'aille sur le plancher, ils m'énarvent trop.

Oui, mais parle moins fort, tout le monde te regarde.

Je m'en cri..oups...

Va te calmer un peu sur le plancher, je te ferai signe si j'ai besoin d'un coup de main.

C'était dans le temps de l'Halloween 2006. On était dans le jus et le bordel était pris aux salles. Mon amie dont je tairai le nom avait parfois une grand gueule !

- Hey madame, vos miroirs doivent être brisés ou déformés car ça ne se peut pas que je ressemble au reflet que je vois.

ceci fut dit à Hortence pendant qu'elle passait alors que je triais aux salles d'essayage. Elle me regarde en quête d'une réponse. Pas eu envie d'embarquer, c'est pas à moi qu'elle avait parlé.

C : Attendez un peu Madame Blouin, je finis d'emballer le linge de bébé et j'emballe vos morceaux.
MB : AH! Moi les bébés... j'l'es aime pas moi les bébés. Même que je les tue tous!

Pauvre Cindy devant garder sa contenance aux caisses... et c'est rien, imaginez les deux jeunes avec leur nouveau-né dans la file d'attente...

Mon Dieu que vous n'êtes pas serviable...
Parole dite à Olivier après qu'il aie apporté les meubles en avant et qu'il s'en allait chercher le diable pour les apporter vers sa voiture parce qu'il ne voulait pas prendre de caisse pour lui faire sa facture et qu'elle devait faire la file derrière deux personnes... Il n'avait pas de caisse.

Le pire des cauchemars va servir de conclusion : brrr les souvenirs atroces

MB : J'veux un commis.
Je suis un commis, qu'aimeriez vous acheter aujourd'hui
MB : Un porte-monnaie et un maillot de bain (beurk) j'ai huit dollars.
Parfait, venez avec moi.
Aimez-vous ce porte-monnaie?
MB : Oui, je le prends
MB : Monsieur, vous oubliez que je voulais un maillot de bain.
(Merde, elle avait pas oublié elle....)
C'est vrai, venez, on va aller voir ça.

Alors elle en choisit un et je l'amène vers les caisses en passant le plus loin possible des salles d'essayage pour qu'elle oublie de l'essayer. J'ai quand même peur.

MB : Je veux essayer le maillot avant de l'acheter.
(cette ligne ou je pense va demeurer censurée)

Parfait, venez c'est par là. Entrez dans une cabine.

Bien sur, un nouveau triait aux salles et n'était pas habitué, sinon je lui aurais laissé la mauvaise situation car il aurait pu se débrouiller tout seul, mais je n'allais pas lui faire ce coup.

MB : Comment je le mets.
Euh... vous enlevez votre robe et vous mettez le maillot à la place.
MB : Je ne comprends pas, venez m'aider.
Non, je n'entre pas dans votre cabine, je suis sur que vous pouvez le faire toute seule.
MB : Ahhh...

(deux minutes plus tard, les clients voyant en ricanant que j'étais rouge de gène d'être pris dans la situation.)

MB : OK, je pense que ça va, vous pouvez vérifier?
Mouais... ouvrez votre cabine et je vais vous dire mon opinion.

...
était flambant nue la maudite coloc à Robert-Giffard... je suis encore traumatisé.
Après avoir refermé la porte, je regarde partout, découragé. Le nouveau me dit "Veux-tu que je t'aide? Non non tu veux pas voir ça, je te jure, va rouler ton rac et envoie-moi Marie-Josée.

Il me l'envoie et elle arrive.

Qu'y a-t-il Jonathan?
Excuse-moi, mais occupe toi d'elle, je ne sais plus quoi faire...

et là, ma Marie-Josée ouvre la porte et voit la même vision d'horreur de cette dame d'au moins 80 ans pendant que je pars en courant me cacher très loin au fond du plancher de vente...

En trois ans, j'ai vu tellement de choses étranges, je n'ai fait qu'érafler la surface... Je mettrai ce texte à jour une fois de temps en temps à la mesure que les souvenirs reviennent.

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